Dans la multiplicité des lignes, s’il faut tracer un chemin, trouver une cohérence, c’est dans la musique qu’est l’ancrage.
Dans la musique et dans l’image.
Le déclencheur c’est le coup de foudre à l’adolescence pour le jazz et le saxophone. Faute d’en faire un métier, cet amour a guidé mes premiers pas vers le journalisme, que je voulais alors uniquement musical. Mais heureusement, après quelques articles pour Jazz Mag je me suis perdu en route….
J’ai découvert que j’aimais filmer le réel, aller à la rencontre de l’autre, interroger la complexité du monde pour mieux l’apprivoiser. Mes premières expériences pour la télévision – C’est pas Sorcier, Des Racines et des Ailes, Faites entrer l’accusé, Le Magazine de la santé, Un livre un jour…- m’ont appris à transmettre au plus grand nombre. Tout sujet peut être passionnant, à condition qu’il soit rendu accessible et traité avec passion.
Puis, nouveau coup de foudre, pour le documentaire cette fois. En réalisant des films pour la chaîne Arte j’ai eu la possibilité de revenir à mes premiers amours. Aujourd’hui la musique rythme mes documentaires, elle en compose la trame, parfois le sujet. Mais le spectre s’est élargi : peinture, littérature, cinéma, design, architecture, photographie, sculpture… la rencontre de créateurs venus de toutes les formes artistiques me permet d’assouvir ma curiosité qui est fondamentalement celle du mystère de la création.
oMon installation dans le Perche s’est inscrite sur ce chemin. Avec ma compagne nous voulions témoigner de la création mais aussi la soutenir et y participer. Avec l’association Arts Perchés, nous organisons des stages artistiques, des résidences pour l’accueil d’artistes, des projets de médias participatifs… Tout ce qui permettra à l’Art de ne pas rester un phénomène réservé à une élite lointaine, mais de s’inscrire au cœur de notre vie à tous.